Le long des quais
Le long des quais les grands vaisseaux,
Que la houle incline en silence,
Ne prennent pas garde aux berceaux
Que la main des femmes balance.
Mais viendra le jour des adieux,
Car il faut que les femmes pleurent,
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent !
Et ce jour-là, les grands vaisseaux,
Fuyant le port qui diminue,
Sentent leur masse retenue,
Par l'âme des lointains berceaux.
René-François Sully-Prudhomme
Transmission de pensée ! j'ai mis des oiseaux sur un fil, tel une portée !!
RépondreSupprimerJ'adore ce morceau de Gabriel Fauré, surtout lorsqu'il est interprété par Barbara Hendricks.
RépondreSupprimerCe poème est merveilleusement triste.Il me souviens te l'avoir entendu fredonner.
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