« Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous… Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres. » Tagore (1861-1941) ............................. Bienvenue sur mon blog, écrivez-moi sbcath@hotmail.com !

28 septembre 2010

Les berceaux



Le long des quais

Le long des quais les grands vaisseaux,
Que la houle incline en silence,
Ne prennent pas garde aux berceaux
Que la main des femmes balance.

Mais viendra le jour des adieux,
Car il faut que les femmes pleurent,
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent !

Et ce jour-là, les grands vaisseaux,
Fuyant le port qui diminue,
Sentent leur masse retenue,
Par l'âme des lointains berceaux.

René-François Sully-Prudhomme


3 commentaires:

  1. Transmission de pensée ! j'ai mis des oiseaux sur un fil, tel une portée !!

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  2. J'adore ce morceau de Gabriel Fauré, surtout lorsqu'il est interprété par Barbara Hendricks.

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  3. Ce poème est merveilleusement triste.Il me souviens te l'avoir entendu fredonner.

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